Définition psychologue

Par définition psychologue étymologiquement veut dire science (logos) de l'esprit/âme (psyché).

A/ Le psychologue

définition psychologue

  • Le psychologue a suivi des études universitaires et a besoin d’obtenir un MASTER en psychologie pour avoir la délivrance du Diplôme d’Etat. (Bac +5)
  • Le psychologue est astreint à un code de déontologie.
  • Il peut avoir une activité en libérale (cabinet) et/ou en institution.
  • Le psychologue écoute mais ne donne pas de médicaments ( à la différence du psychiatre qui est un médecin et donc habilité à les prescrire).

Le travail du psychologue est de mettre en évidence et « d’expliquer » des troubles, situations, comportements ou symptômes, gênant pour une personne en les inscrivant dans l’histoire du patient de façon dynamique, c’est-à-dire en tenant en compte du fonctionnement de la personne.

Il peut faire passer des bilans psychologiques, des tests (projectifs comme le Rorschach ou psychotechniques comme le WISC, WAIS de QI par exemple) mais aussi remédiations cognitives, ou encore parfois des échelles, etc…

Un psychologue a pour objectif de rendre compréhensible un problème, d’en évaluer la portée et la gravité. Il proposera ensuite une aide adaptée à la personne.

Je dirai plutôt qu’on va voir un psychologue lorsqu’une souffrance, une difficulté devient trop grande à gérer. Cela peut être un changement ou une difficulté dans le travail, changement de domicile, une séparation, un décès, parfois une naissance, un mariage, conflits familiaux, ou encore des difficultés de concentration, de mémoire, d’attention, des troubles de l’apprentissage, troubles du comportements, trouble de la personnalité etc…) et que l’on cherche en effet à appréhender ce qui nous arrive. C’est le patient qui a la clé en thérapie. C’est par son discours sur ce qu’il vit, ressent (comme une introspection) avec un accompagnement par le thérapeute à travers questionnement, hypothèses, qu’il va pouvoir cheminer et avancer.

Il existe plusieurs branches en psychologie =

– la psychologie clinique :

               * d’orientation psychanalytique et le lien à la psychopathologie

               * d’orientation humaniste

               * d’orientation TCC : Thérapie Cognitivo-Comportementale

               (associée plus dans le langage courant à la psychologie cognitive).

– La psychologie cognitive

– La psychologie sociale

– La psychologie du développement

                        => Chaque courant de pensée d’un thérapeute va le guider vers sa thérapie.

NB = Depuis le décret du 7 mai 2012, de plein droit le psychologue peut se dire psychologue-psychothérapeute. Il est donc formé aux psychothérapies.

Par ailleurs, le psychologue peut suivre une formation pour être aussi psychanalyste et compléter leurs savoirs et les outils thérapeutiques.

Voici la présentation des filières en psychologie :

  1. La psychologie clinique :

La psychologie clinique s’appuie sur l’écoute du sujet, son observation, la prise en compte de ses paroles mais aussi de son langage corporel : mimiques, gestuelles, postures.

Comme le médecin au chevet du lit du malade (éthymologie du mot « clinique ») qui recueille par observation directe les manifestations de la maladie en vue d’un diagnostic, le psychologue clinicien a pour objectif de comprendre les individus dans leur singularité.

Selon sa formation, il peut avoir une orientation psychanalytique, cognitivo-comportementaliste (TCC), ou encore le courant humaniste. Le psychologue clinicien peut aussi utiliser d’autres méthodes comme l’hypnose, l’EMDR, l’Analyse Transactionnelle par exemple (liste non exhaustive) et donc avoir une approche plus intégrative.

En France, il y a un rapport ambigu entre psychologie clinique et psychanalyse. On parle très souvent en France de psychologie clinique dans l’idée d’une orientation psychanalytique, (même si le psychologue n’est pas pour autant psychanalyste). Or la psychanalyse n’est qu’un courant théorique parmi d’autres dans la psychologie clinique. Par exemple, aux USA, Rogers a développé un courant théorique humaniste non psychanalytique…

La psychologie clinique se fonde sur l’observation d’autrui, mais les cliniciens d’orientation psychanalytique sont principalement sur une observation orientée vers la conscience plus que vers le comportement. Elle se fonde essentiellement sur les rapports interpersonnels du psychologue avec son sujet. Le clinicien essaie de mieux comprendre l’histoire du sujet. Il y a investigation en profondeur de la personne considérée dans sa singularité. Cette méthode a pour répercussion la compréhension de la maladie mentale mais du point de vue du vécu du malade (analyse la vie affective), et non du point de vue de la maladie. Cette approche fondée sur la notion de subjectivité, a ouvert la voie à l’étude de l’inconscient.

Le psychologue clinicien va donc accompagner la personne à comprendre les difficultés qu’elle traverse qu’elles soient affectives (amicales, amoureuses ou familiales) ou sociales qui entravent, altèrent le quotidien. Il permet aussi de reconnaitre et appréhender les angoisses, les troubles comportementaux ou troubles psychiques, de la personnalité (dépression, troubles anxieux, troubles obsessionnels, phobies, conduites à risques, conduites addictives, Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), Troubles du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité, etc.).

Psychopathologie :

La psychopathologie comprend l’étude des troubles mentaux, de la souffrance psychique et des dysfonctionnements psychiques des sujets dits « normaux ». Elle s’intéresse aux troubles du comportement, de la conscience, et de la communication. C’est à mi-chemin entre la psychologie et la psychiatrie. Elle vise donc à comprendre la signification des symptômes, en relation avec les maladies mentales et à expliquer et soigner les processus mentaux en jeu.

La psychopathologie a pour objet toutes les conduites pathologiques (au niveau comportemental et au niveau des manifestations psychiques émotionnelles, affectives et cognitives) dont souffrent les individus. Son but est de décrire le fonctionnement, la genèse et les processus qui vont amener le changement du sujet. C’est une branche de la psychologie et elle s’appuie sur les travaux de la psychologie normale pour comprendre les troubles anormaux.

La psychologie pathologique a pour objet d’établir les lois psychologiques de nos états morbides et de conclure, si possible, aux lois psychologiques de nos états normaux.

2. Psychologie sociale :

C’est une branche de la psychologie qui a pour objet les relations intersubjectives, c’est-à-dire des sujets entre (inter) eux, les uns avec les autres.

 » Il n’y a pas un seul fait de la psychologie individuelle qui ne soit un fait de psychologie sociale. Tout est social et tout est individuel.  » (M. Merleau-Ponty, Bulletin de Psychologie)

Elle étudie les comportements des individus dans le champ social, influencé par le milieu, y réagissant et le transformant. Les psychologue sociaux traite des relations d’individu à individu (ex : influence sociale), des relations individu-groupe (ex : leadership), et des relations petits groupes à petits groupes (ex : comparaison sociale). Il s’agit donc de groupes restreints (c’est la sociologie qui s’intéresse aux grands groupes) Elle s’intéresse aussi aux processus psychiques qui sous-tendent des phénomènes de masse (opinion, préjugés, rumeurs, panique, mode…) Il existe aussi une psychologie sociale clinique qui essaie de comprendre les processus inconscients dans les groupes.

La psychologie sociale, c’est l’étude de l’homme vivant en société. Elle peut être centrée sur l’homme individuel (inter-psychologie de G. De Tarde) ou sur la société (sociologisme de Durkheim).

Nous retrouvons principalement la psychologie du travail  qui étudie les individus au travail, dans les organisations. Ex : ergonomie (expérimentale), clinique (de l’activité ou psychodynamique). Le psychologue du travail accompagne les individus en individuel ou en groupe, en équipe, au cours des changements survenant dans leur vie professionnelle ou lors de difficultés, souffrances vécues au travail. Il veille à accompagner le patient pour préserver sa santé et l’emmener à trouver-créer un équilibre de vie au quotidien.

– Autres spécialités : psychologie de l’environnement, de la santé, des personnes âgées, victimologie, systémie, gestion des catastrophes naturelles…

Il existe aussi des champs intermédiaires (psychosociologie, psychophysiologie, psycholinguistique, neuropsychologie.)

3. La psychologie cognitive :

C’est l’ensemble des activités et processus mentaux qui se rapportent à la connaissance. Elle place le mental au cœur de sa pratique et l’étudie à travers la compréhension du comportement.

Cette compréhension permet de générer des prédictions comportementales ; l’expérimentation et la modélisation restant alors des outils privilégiés. Elle décrit des fonctions mentales supérieures : la perception, l’attention, la mémoire, le raisonnement, la résolution des problèmes et la communication.

La psychologie cognitive ne doit cependant pas être confondue avec le courant du behaviorisme, spécialisé dans l’étude du comportement. En outre, contrairement aux autres courants mentalistes, la psychologie cognitive ne s’appuie pas sur l’introspection pour explorer le mental.

Par exemple, la thérapie cognitive (ou cognitivo-comportementale) s’appuie sur la recherche scientifique et explique nos états émotionnels en fonction du lien qui existe entre la partie « pensante » du cerveau, le cortex, et la partie « émotive », le système limbique. Le terme « cognitif » réfère à la manière dont on perçoit et interprète les informations qui proviennent à notre cerveau et comment ces interprétations affectent nos émotions.

La thérapie cognitive vise alors à identifier les processus de pensées qui influencent notre état et nous aident à les corriger ou à les modifier afin de nous soulager aussi vite que possible.

4. Psychologie du développement :

 

Elle étudie l’ensemble de processus transformant, affectant soit les organismes vivants, soit les institutions humaines : école, hôpital, universités, catégories sociales etc.

 

La psychologie du développement chez l’individu décrit la transformation de l’enfant en adulte, ses stades et ses significations.

Il y a des expérimentalistes et des cliniciens. Elle montre le développement sous l’angle social, affectif et cognitif. En effet, le développement psychosocial étudié est un processus issu de l’interaction entre l’enfant et son environnement. Il concerne l’ensemble des transformations qui affectent le bébé, l’acquisition des capacités, et surtout la connaissance qui fait de l’enfant un membre adulte de la société.

 

La psychologie du développement permet ainsi de voir ce qui se joue à chaque période de vie : prime enfance, enfance, adolescence, jeune adulte, adulte d’âge mûr, adulte d’âge avancé.

 

Elle répond en autre à la question comment l’enfant devient-il ce que je suis. Jean Piaget suivi d’autres théoriciens comme H.Wallon, L.Vygostky ont répondu à cette question grâce à leurs travaux. Elle va essentiellement s’intéresser aux changements et aux processus de transformation qui vont venir modifier la façon dont l’enfant perçoit le monde mais pas seulement, contrôle et planifie ses actions ainsi que les structures mentales qui sont sous-jacentes à ça.

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