LA THERAPIE PAR L'ICV
Qu’est ce que l'ICV ?
La thérapie ICV est centrée sur le corps, et non sur la parole comme en psychothérapie classique.
Elle utilise les sensations corporelles et les images mentales. Cette visualisation brève des souvenirs permet la recréation de connexions neuronales plus adaptés qui étaient défaillantes jusque là empêchant l’intégration du souvenir comme un évènement passé, terminé.
La lecture de la ligne du temps étant rapide entre chaque souvenir énoncé, le patient est donc plus à même à ne pas replonger entièrement dans le souvenir, évitant ainsi la retraumatisation.
La théorie de l’ICV repose sur une conceptualisation qu’on pourrait associer à la métaphore des poupées russes.
Vous pouvez visionner cette vidéo très explicite sur l’ICV et son rôle.
Lorsqu’un individu grandit dans un environnement appauvri en ressources pour son épanouissement, son « Moi » est fragilisé car non unifié. Il construit différents états du moi ne faisant pas « corps » entre eux. Nous savons aussi que les expériences traumatiques précoces peuvent influencer notre vie, notre perception du monde et donc nous affecter, allant jusqu’à la rigidification et à la coupure de certaines liaisons neuronales.
Néanmoins, les neurosciences nous ont permis de comprendre que le cerveau peut se remodeler toute au long de la vie par sa plasticité à travers les évènements de vie et les environnements sécurisants et étayant. Egalement, la thérapie (notamment en ICV) permet de réparer et de remettre en mouvement le système corps-esprit en relançant l’activité de connexions neuronales. Le Moi s’unifie en rassemblant ses fragments, un peu comme un puzzle que l’on reconstruit. L’ICV consolide ainsi le Moi, nous permettant d’être plus résilient.
Lorsqu’un évènement traumatique arrive, le corps mémorise les émotions et les sensations corporelles vécues à ce moment là. Le cerveau le stocke dans ce qu’on nomme la mémoire implicite. Dès lors qu’une émotion, qu’une sensation, qu’une image, qu’une perception engrammée dans le corps, attachée à cet évènement (ce qu’on appelle des reviviscences), le cerveau fonctionne comme si le danger, la détresse était toujours présent et qu’il fallait s’en défendre. Toutes ces réactions ne sont donc pas adaptées au temps présent mais parle bien du passé traumatique.
L’ICV, l’intégration du cycle de la vie permet de réintégrer ces mémoires dans la bonne chronologie. Les souvenirs sont donc replacés dans le bon espace-temps, afin que l’individu n’ait plus la nécessité de mettre en place des mécanismes inadaptés au temps présent.
Je vous propose de terminer par une vidéo venant expliquer ce qui se passe dans notre cerveau et dans notre corps venant impacter nos comportements.
Suis vraiment fasciné pour cette lecture au sujet.